Remplacement d’un salarié absent, besoin de renfort temporaire face à un pic d’activité, embauche saisonnière… Vous envisagez de recourir prochainement à l’intérim ? Une solution qui permet en effet de bénéficier d’un processus de recrutement rapide, mais aussi d’une gestion complètement externalisée de ses formalités : contrat de travail, déclaration d’embauche, fiches de paie, versement de la rémunération… En contrepartie, l’agence d’intérim mandatée vous adresse une facture établie sur la base du nombre d’heures travaillées par l’intérimaire, de son taux horaire de paie et d’un coefficient de facturation. Explications détaillées !
La base de facturation d’un intérimaire : les éléments de rémunération brute versée au travailleur temporaire
Le taux de salaire brut de l’intérimaire
En vertu du droit du travail :
- ce taux ne peut pas être inférieur au Smic horaire brut ;
- il doit, de plus, être au moins égal à celui versé à vos salariés occupant le même poste de travail et disposant du même niveau de qualification.
Il est ensuite multiplié chaque mois par le nombre d’heures effectivement travaillées, car les intérimaires ne sont pas soumis à la mensualisation du salaire.
En fonction du profil du candidat intérimaire retenu, votre agence d’intérim Adecco vous aide à déterminer un niveau de rémunération adéquat et conforme au droit.
Les autres avantages salariaux
Là encore, afin de respecter la règle « à travail égal, salaire égal », votre intérimaire doit bénéficier des mêmes accessoires de salaires ou primes que vos salariés directs (à poste de travail et qualification équivalents), selon les mêmes conditions d’attribution :
- majoration des heures supplémentaires ou complémentaires ;
- prime de repas ou ticket restaurant ;
- indemnités de transport ;
- primes (13ème mois, prime de résultat, prime de partage de la valeur, prime d’intempéries, etc.);
- etc.
Votre agence Adecco vous accompagne dans l’analyse rigoureuse de votre politique salariale et de vos obligations conventionnelles, afin d’identifier les avantages dont doit bénéficier votre travailleur temporaire.
Un vivier de plusieurs dizaines de milliers de candidats actifs, une véritable sécurité juridique, des conseils RH avisés, un accompagnement opérationnel attentif : appuyez-vous sur l’expertise d’Adecco pour faire de votre expérience d’embauche en intérim un véritable levier de croissance !
Et si on en parlait ?
L’indemnité compensatrice de congés payés
Comme tout salarié, un intérimaire acquiert 2,5 jours de congés payés par mois. Congés qui ne sont très généralement pas pris par les intérimaires durant leurs missions, et qui sont dès lors payés sous forme d’indemnité à hauteur d’au moins 10 % de leur rémunération totale brute (indemnité de fin de contrat comprise).
L’indemnité de fin de mission, ou prime de précarité
Un contrat de travail temporaire étant par nature à durée déterminée, son terme ouvre droit à une indemnité de fin de mission, payée en même temps que le dernier salaire, et là encore au moins égale à 10 % de la rémunération brute totale de la mission (sauf dispositions de conventions collectives différentes).
Bon à savoir : si l’intérimaire mis à votre disposition est salarié en CDI de son agence d’intérim (sous « CDI intérimaire »), il ne perçoit pas de prime de précarité au terme de sa mission.
Le coefficient de vente : pour passer de la rémunération de l’intérimaire au montant de votre facture d’intérim
Les différents éléments de salaire évoqués ci-avant ne comprennent pas :
- la part patronale des charges sociales, payées directement par l’agence d’intérim à l’Urssaf ;
- les frais opérationnels et administratifs engagés par l’agence à l’occasion de la mise à disposition de l’intérimaire : analyse de votre besoin, recherche de candidats, sélection et évaluation, accompagnement à la prise de poste, suivi, gestion administrative complète, édition des fiches de paie, etc.
Ces coûts sont refacturés par l’agence d’intérim à l’entreprise utilisatrice, par application d’un coefficient à chaque élément de salaire :
- aux éléments de salaire soumis à charges sociales (salaire, indemnités de congés payés, de fin de contrat, etc.) ;
- aux autres éléments non soumis à charges sociales (par exemple certaines primes, les titres déjeuners, etc.) : le cas échéant, un coefficient de facturation spécifique minoré leur est généralement appliqué.
Une garantie de transparence, qui permet d’éviter les coûts RH cachés
Le coefficient appliqué dépend de l’étendue de la prestation de votre agence d’intérim : gestion administrative et de la paie seulement (par exemple si vous disposez déjà d’un candidat à l’intérim), ou associée à l’ensemble du processus de recrutement. Autant de responsabilités qui ont aussi un coût, parfois même plus élevé, si vous les assumez vous-même ou si vous les externalisez auprès d’un comptable. Le recours à l’intérim permet en revanche de les connaître précisément à l’avance, et d’éviter les coûts indirects liés au recrutement internalisé en CDD.
Pour conclure, le montant final de votre facture d’intérim correspond donc à la somme de tous les éléments de salaire brut perçus par votre intérimaire après application du coefficient de facturation : il s’agit d’un montant hors taxe auquel s’ajoutent ensuite 20 % de TVA (évidemment déductibles de votre TVA collectée, dès lors que votre régime d’activité le permet).